La reproduction des scalaires par Sébastien. Réunion menuelle du 13/01/12.
Posté par aca25000 le 29 janvier 2012
Ce mois-ci, Sébastien a partagé avec nous son expérience de reproduction des scalaires.
En voici un compte-rendu :
La reproduction du scalaire n’est pas une affaire aisée. Il est parfois difficile de se procurer un couple. Des pontes par deux femelles ont pu être observées et lorsqu’on possède un véritable couple, souvent, les parents mangent leurs alevins (probablement du aux multiples croisements qui ont fragilisé le comportement parental de ce cichlidé).
Aujourd’hui, élevés depuis plusieurs générations, les scalaires du commerce sont plus simples à reproduire que les poissons sauvages car ils sont moins sensibles aux paramètres de l’eau et sont moins exigeants. Ce sont des scalaires « tout terrain ».
Sébastien s’est procuré six scalaires de 3 ou 4 cm qu’il a maintenu dans 120L pour les observer. Deux couples se sont révélés dont un seul viable (le second ayant décidé de rompre rapidement une fois isolés, motif évoqué : incompatibilité d’humeur). Pour en arriver là, plusieurs mois sont passés.
Une fois les couples définis, ils sont placé dans deux bacs de 80L (volume suffisant pour de la reproduction si le couple s’entend bien).
Pour le côté pratique, le bac est nu, filtré par exhausteur et propose plusieurs supports de ponte (amphore, ardoise, tuyau vertical, plante en pot…). On peut y introduire des escargots (planorbes, mélanoïdes) mais il faut éviter les poissons de fond qui, la nuit venue, n’hésiteront pas à déguster les oeufs des scalaires.
Lorsque la femelle est prête à pondre son ventre devient rebondi et son oviducte apparaît.
Le couple commence alors à nettoyer le support qu’ils auront choisi pour pondre.
La femelle pond alors des lignées d’oeufs que le mâle vient féconder ensuite.
Certains oeufs ne sont pas fécondés et moisissent ce qui contamine les oeufs viables qui sont à côté. Souvent, les parents les mangent pour protéger les autres. Si vous avez enlevé le support de ponte pour élever vous-même les alevins, il faut essayer d’enlever ces oeufs qui deviennent très vite blancs. Pour prévenir la moisissure, on peut utiliser du bleu de méthylène.
Une fois les oeufs éclos, certains couples déplacent les alevins (ils les cacheraient pour la nuit), il n’est donc pas rare de les retrouver un peu plus loin au petit matin.
Il faut penser aux changements d’eau, même s’il y a des alevins(!!!).
Les premiers jours, leur sac vitellin les empêche de nager (le ventre est par terre et la queue frétille « en l’air »).
Du moment que les alevins ne sont pas en nage libre, ça ne sert à rien de les nourrir car c’est le sac vitellin qui les alimente.
Après la ponte, Sébastien a choisi de mettre l’amphore dans un bac 30L (meme eau que celle des parents) avec chauffage et filtre sur exhausteur et beaucoup de courant (remplace la ventilation des parents).
Du jour au lendemain, ils tombent tous de l’amphore.
Le sac vitellin se résorbe petit à petit au fil des jours et les yeux apparaissent, les queues s’allongent. Puis ils atteignent la nage libre et à ce moment-là, on peut (doit) commencer à nourrir aux nauplies d’artémia. Matin et soir pour qu’ils aient le ventre « couleur artémia » en permanence. Il est très important de bien nourrir des alevins parce que s’ils prennent du retard, ils ne pourront pas le rattraper plus tard.
Les premières couleurs arrivent aux alentour du dixième jour.
La forme typique du scalaire apparaît petit à petit.
Les premiers temps, ils restent vers le sol, vers 8mm, avec une forme rappelant celle du scalaire, ils commencent à nager plus en hauteur.
A ce moment, on peut commencer à introduire de la poudre, des granulés.
Au bout d’un moment, il faut séparer les petits car trop à l’étroit puisque trop nombreux (deux bacs de 30L)
Il est très important de ne pas négliger les changements d’eau : avec trop de nitrates les nageoires pourrissent : Sébastien réalise des changement de 50% tous les jours (rappel : bacs de 30L).
Lorsque les jeunes deviennent trop gros pour les petits bacs, il est temps de les transférer dans un bac plus grands (200L), sans décor pour pouvoir siphonner les moindres recoins.
Priscilia
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